Doit-on parler d’évolution marquante, de révolution ? Quoiqu’il en soit, on ne va pas (plus) au travail pour souffrir. Tout d’abord, c’est inadmissible, de plus, les salariés ne le tolèrent plus.
« Prends soin
de toi » cette expression devrait être écrite sur chaque contrat de
travail, sur les murs des bureaux, des ateliers, dans les voitures, les cabines
des camions, sur les machines à café, dans les réfectoires…
La souffrance au
travail peut prendre plusieurs formes : douleurs physiques, morales,
mentales, stress. Elle peut être engendrée par des rythmes de travail trop
soutenus, des efforts répétés trop souvent, des charges trop lourdes qui
mettent la santé physique des salariés en jeu et peuvent à l’extrême entraîner
des usures prématurées ou des incapacités de travail. Des progrès ont été
amenés par les travaux de sciences comme l’ergonomie. La difficulté demeure que
les entreprises prennent ces progrès comme des contraintes car ils les obligent
à revoir leurs organisations, à faire des différences entre les salariés, à
investir. A la douleur physique du salarié, vient s’ajouter le sentiment de
devenir un poids à la fois pour son management et pour ses collègues. La
douleur est encore mal perçue Qui n’a jamais pensé d’un collègue souffrant de
maux de dos qu’il tirait partie d’un mal invérifiable pour se voir exempté de
différentes tâches ?
D’autre part,
certains managers d’arrière garde semblent n’avoir pas encore compris que ce
n’est pas en martyrisant leurs collaborateurs que l’on obtient le meilleur. On
ne dirige pas une équipe à force de cris ou de brimades. Il est temps de
changer de regard. Le travail doit pouvoir être un lieu d’épanouissement. Bien
sûr, on ne s’y rend pas uniquement pour fanfaronner et il n’est pas question
d’inscrire dans chaque fiche de fonction la mission d’amuser la galerie mais
travailler dans une ambiance sereine est possible ; rentable qui plus
est !
La Direction des
Ressources Humaines doit être la garante de la sécurité et du bien-être des
salariés. Cela doit se manifester à travers les politiques sociales menées avec
les partenaires mais par-dessus tout, cela doit devenir induit. La chasse aux
mauvaises pratiques en la matière est ouverte.
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